De l'horticulture classique aux plantes vivaces

     Mes parents étaient des horticulteurs traditionnels, c'est-à-dire qu’ils produisaient une gamme de plantes annuelles, des plantes d’intérieur, cyclamens, primevères, azalées, chrysanthèmes, etc…et aussi quelques plantes vivaces, qui à cette époque n’étaient pas très bien connues du grand public.

     Un peu avant les années 80, et après avoir créé une entreprise de paysage, j’ai créé une petite pépinière générale, de pleine terre.

     Je me suis rapidement orienté sur la production de plantes vivaces.

Une diversité importante

     D’une quarantaine de taxons à l’origine, nous avons progressivement évolués, pour proposer actuellement un choix de 2000 taxons différents, sur une collection globale d’environ 2600 taxons.

Mon goût pour le végétal et la botanique  me viennent de mon grand père paternel. Je me souviens de grandes promenades en forêt de Soignes, et des cours de taille fruitière qu’il suivait régulièrement.

     Les arbres qu’il a plantés perpétuent son souvenir. Je les vois tous les jours de mon bureau, et ça me rassure quand je pense au fait que je ne verrai jamais de ma vie, à taille adulte les arbres que j’ai moi-même plantés.

Je trouve intéressant dans notre métier le fait que nous puissions trouver dans le monde végétal un si grand nombre d’espèces et variétés capables de pousser dans nos jardins.

     C’est sans doute de là que me vient le goût de la diversité des végétaux que nous cultivons. Tout m’intéresse. Autant les plantes alpines que celles des plaines américaines, et autant les himalayennes que les Sud américaines.

Le goût des voyages

    Les voyages ont bien sur été une ouverture sur le monde végétal, avec quelques introductions en culture, principalement d’Asie Centrale et des montagnes du Népal.

     Les rapports avec d’autres professionnels sont également très enrichissants. Dans les associations auxquelles j’appartiens, chacun raconte son expérience, ses succès et en fait profiter les collègues.

      Quelques taxons sont originaires de la pépinière. Ce ne sont pas des plantes hybrides, car je n’ai ni le goût ni le temps d’hybrider, mais se sont des mutations obtenues dans les cultures, et qui après avoir été repérées et observées, sont multipliées et proposées au catalogue.

Une culture naturelle de la multiplication jusqu'à la vente

Nous cultivons nos plantes sans forçage, en extérieur.

Je suis très attaché à la multiplication de nos végétaux que nous réalisons à la pépinière, par le semis, le bouturage et la division de souches.

      En effet, nous vivons depuis quelques années une période de rétrécissement des gammes végétales. Cela est dû à la culture in vitro et aux boutures de jeunes plants proposés à la filière par de grosses entreprises de multiplication qui réduisent drastiquement la gamme de plantes sous prétexte de rationalisation.

Ce sont malheureusement ces entreprises qui dominent les marchés, et les médias !...

Les conseils d'un professionnel

     Les ventes se font en gros auprès d’entreprises paysagistes, services d’espaces verts des communes, et au détail auprès des particuliers par le site internet, à la pépinière, et lors des manifestations auxquelles nous participons. Notre expérience nous permet de conseiller la clientèle, et nous proposons un service d’étude des projets.

     Ma connaissance des plantes vivaces m’a conduit à proposer des formations auprès d’un public d’utilisateurs professionnels tant en France qu’à l’étranger.